Ecrire un article de blog
Depuis que Textbroker existe, le travail de ses rédacteurs a évolué régulièrement. Ces derniers temps, le billet (ou post) de blog revient en force. Voici pourquoi et quelques conseils pour adapter son écriture aux nouveaux défis des blogs.
Le blog : buts et financement
Les nostalgiques nous diront qu’il est aujourd’hui quasiment impossible d’ouvrir un blog personnel et de trouver des lecteurs. De fait, Internet fait partie intégrante de nos vies quotidiennes et ce qui vaut dans le monde matériel est directement adapté au monde virtuel. Le site Web et le blog font maintenant partie d’une plateforme de communication plus vaste. Le but de celle-ci est de promotionner une marque ou une thèse en captant le plus grand nombre possible de lecteurs/suiveurs, lesquels conditionnent de manière exponentielle le positionnement d’une page. Le retour sur investissement se fait alors sous forme de publicité ou par la vente des produits de la marque associée. Le renouveau du blog vient de la capacité des moteurs de recherche à identifier, contextualiser et valoriser le contenu unique et de qualité. Concrètement, deux sites au positionnement identique seront départagés par leur animation éditoriale.
Éveiller puis entretenir l’intérêt
Si l’on se réfère à la stratégie de captation de clients/suiveurs, « l’intelligence » des algorithmes de recherches est encore limitée et les mots-clés sont souvent la principale valeur ajoutée. La deuxième étape consiste à fidéliser son audience et le contenu prend alors toute son importance. La problématique ressemble à celle que les écrivains publics et journalistes affrontent depuis toujours : comment intéresser le lecteur avec un ton propre et une bonne hiérarchisation de l’information. Le billet peut être informatif, polémique ou humoristique, mais il devra toujours donner suffisamment d’éléments dans un espace prédéfini.
Le travail du rédacteur : comment construire son billet ?
Le billet de blog est souvent un sujet piège, car ce que nous rédigeons reflète les valeurs de l’entreprise qui a demandé le texte. Certaines commandes de sociétés désirant se lancer dans l’animation éditoriale manquent cruellement d’instructions. La clé de la réussite réside dans la capacité du rédacteur à identifier :
- le contexte ou public cible
- l’angle du billet, conséquence de la ligne éditoriale (souvent absente dans les briefings succincts)
- le contenu proprement dit : sélection de l’information, plan de développement, etc.
Dans le premier cas, le sujet peut être destiné à gagner de l’audience ou à informer celle déjà obtenue. La façon d’écrire doit être en étroite relation avec la ligne éditoriale. Un blog rétribué avec de la publicité pourra faire la chasse aux buzz pour se faire remarquer. En revanche, un blog d’entreprise sera plus consensuel et essaiera de s’adresser aussi bien à un ministre qu’à un ouvrier souhaitant, par exemple, en savoir plus sur les accessoires disponibles pour leur portable ou assurer leur voiture. Dans ce cas, la mode actuelle veut que le blog devienne souvent l’ami ou le conseiller du consommateur. Le style ne doit pas être professoral et le rédacteur peut employer le nous inclusif.
Pour ce qui est du contenu, le choix est vaste. Pour prendre l’exemple d’une société d’assurance, celle-ci peut aussi bien se satisfaire d’un guide pour bien vendre sa voiture, que d’un article expliquant comment partir à l’aventure sur les pistes africaines. Quant aux autres types de blogs, il est préférable de ne s’attaquer à la polémique qu’avec l’aval du client. Cela se perd parfois sur Internet, mais la bonne éducation et le respect des personnes citées dans le corps du texte sont importants. Relayer un buzz qui s’avèrera faux plus tard est à double tranchant, aussi bien pour le client que pour vous. Pourquoi alors ne pas vous aventurer sur hoaxbuster.com ou snopes.com lorsqu’un insolite vous semble trop gros pour être vrai.
Quelques conseils d’écriture
Avant de vous lancer dans la rédaction de plusieurs billets, soyez conscient de votre travail. Le rédacteur n’est pas là pour définir l’ensemble des contenus d’un site. Si tel est ce que demande le client, il faudra veiller à demander une rétribution supplémentaire.
Quant au style, n’oubliez jamais quelques règles d’or :
- la lecture à l’écran demande une bonne synthétisation
- faites des phrases courtes
- essayez de limiter vos idées à une seule par phrase
- pensez aux listes à puce
- respectez la limite de mots (souvent entre 300 et 500 mots)
- utilisez un style amène et amusant, mais respectueux de la grammaire
Vous aurez souvent l’impression d’aller trop vite en besogne sur certains sujets, mais tant que l’intelligence artificielle des moteurs de recherches sera incapable d’acquérir de la culture générale, le diktat restera celui du mot-clé et du lecteur pressé. En quelques mots, ne reproduisez pas ce qui est fait dans ce billet ! M’adressant à des lecteurs que j’imagine intéressés, je me permets quelques digressions et mises en contextes constructives, qui débouchent sur des paragraphes plutôt longs.
Écrire un article de blog n’a plus rien à voir avec ce que cela impliquait il y a de ça seulement quelques années. En tant que rédacteur web, notre capacité à proposer de la valeur ajoutée au client est souvent ce qui fait la différence. Lorsqu’une relation de travail est stable, apporter des idées de sujets ou se tenir au courant des techniques SEO est clairement un plus. Enfin, client comme rédacteur doivent être conscient des enjeux d’une telle écriture, car les trois, quatre, voire dix premiers textes ne seront pas toujours écrits avec le ton escompté.
commentaires
136543 9. juillet 2014 - 7:48
Merci pour ces disgressions, je me suis senti plus lecteur que rédacteur en lisant avec délectation cet article informant au ton et au style tellement justes !